2012/05/28

Flames of War: Les Canadiens à la plage

Comme je le mentionnais dans mon premier billet sur Flames of War, ça fait depuis longtemps que je suis un amateur de la 2e guerre mondiale et de son histoire. Je crois que mon intérêt remonte à mes 9 ou 10 ans. À l’époque, j’étais abonné à des cartons à collectionner de fiches techniques d’avions que je recevais par la poste, et dont j’ai oublié le nom. Je me souviens toutefois que je recevais aussi des cartons de dinosaures. Vous voyez que j’étais un jeunot aux intérêts variés!

Je me suis donc vite passionné des avions de la 2e guerre et à quel point elles ont joué un rôle sur son déroulement. Puis, est arrivé, au temps du cégep, le jeu de société Axis & Allies qui demeure un classique. Ce jeu réussissait à nous faire découvrir la globalité du conflit. Aucune partie du monde n’était épargnée et on se divisait le contrôle de régions en se battant avec nos armées navales, de l’air et de terre.

Avec le temps, mon intérêt a légèrement diminué. J’aime toujours écouter les quelques émissions sur la chaîne Historia ou ré-écouter des films comme Saving Private Ryan ou Enemy at the Gates mais je n’ai jamais conjugué mon hobby avec cette vieille passion. C’est sur le point de changer.

D’ailleurs, tous ces éléments demeurent centrés sur les Américains ou les Nazis. En m’intéressant à Flames of War, je me suis rendu compte que ce qui manque à ma culture, c’est le récit de la participation canadienne à la 2e guerre mondiale. Je me suis donc décidé de me monter une compagnie canadienne (ou au pire du Commonwealth) à Flames of War.

Historiquement, la 2e guerre a justement modelée les forces canadiennes que l’on connait aujourd’hui car, avant cette guerre, les forces canadiennes étaient soient temporaires  ou relevaient à la limite de milices instaurées au moment de la Confédération. Avec la 2e guerre mondiale, l’armée canadienne s’est dotée d’une organisation de ses forces navales, de son armée de l’air et de ses corps blindés et d’infanterie.

L’armée canadienne s’est illustrée lors de trois grandes batailles, trois débarquements en fait. À Dieppe en août 1942, en Sicile en juillet 1943 et évidemment, en Normandie en juin 1944.

Ce qui est intéressant, c’est que ces trois débarquements tombent chacun dans une période différente de Flames of War : Early, Mid, Late War. Pour ma part, je m’intéresse à la période Late War, à cause des modèles plus intéressants qui y sont disponible.

Je vous reviens bientôt avec mon premier achat mais entre temps, je vous présente un court  résumé de ce que j’ai appris en lisant sur l’implication canadienne dans les débarquements alliés.

Petite chronique historique

Opération Jubilee : Débarquement de Dieppe
La rapide avancée nazie en 1942 sur le front de l’Est poussa Staline à exiger des forces alliées l’ouverture d’un front de l’Ouest  pour contraindre la Wehrmacht à se défendre deux champs de bataille. Le débarquement à Dieppe devait offrir cette possibilité.

C’est bien connu, même si Dieppe fut un échec, on dit encore aujourd’hui que pour chaque homme tombé à Dieppe, dix hommes ont survécu en Normandie. Les Canadiens ont perdu 908 soldats, en plus d’en voir 1,946 autres fait prisonniers. La stratégie d’attaquer le port de Dieppe de front a été une erreur de type fail-by-design. Dans tous les débarquements subséquents, on a priorisé les plages comme point d’arrivée.

Blindés Churchill du Régiment de Calgary endommagés sur les plages de Dieppe
Plusieurs autres éléments n’ont pas fonctionné comme prévu en cette journée du 19 août 1942, dont le principal étant la présence de navires allemands près de Dieppe qui permis d’alerter la défense allemande ce qui anéantira l’effet de surprise des Alliés.

En quelques heures seulement, l’opération Jubilee sera remplacée par l’opération Vanquish, soit le mot d’ordre du rembarquement.

Opération Husky : Débarquement de Sicile
En 1943, Staline a réitéré sa demande d’un second front à l’ouest pour libérer la pression allemande sur le territoire soviétique. À la différence de sa première demande ayant amené à l’échec de Dieppe en 1942, en mai 1943 les Alliés avaient repris le nord de l’Afrique, ce qui permettait un débarquement dans la Méditerranée.

Se met donc en branle l’opération Husky qui verra le débarquement en Sicile le 10 juillet 1943. Les Canadiens serviront sous le célèbre Général Montgomery, victorieux en Afrique du nord, et leur tâche première sera de débarquer sur les plages de la presqu’île de Pachino pour y capturer un aérodrome.

Soldats du 48th Highlanders of Canada, près de Regalbuto en Sicile
Cette opération sera un succès et elle permettra la capitulation de l’Italie quelques mois plus tard en septembre 1943; le début de la fin pour les forces de l’Axe.

Opération Overlord : Débarquement en Normandie
Les Canadiens étaient évidemment présents lors de la grande Bataille de Normandie. Ils débarquèrent sur la plage Juno, accompagnés de Britanniques, avec l’objectif d’établir une tête de pont durable en plus d’atteindre la ville de Caen, à une dizaine de milles du débarquement.

La tête de pont fut bien assise sur toutes les plages du débarquement mais la percée jusqu’à Caen ne sera pas réalisée, ce qui ne sera pas sans conséquence pour les Alliés. Caen ne sera pas conquise avant le 20 juillet à cause de Rommel et de sa VIIe armée.

Soldats de la 3e division d'infanterie canadienne débarquant en Normandie
Dans l’ensemble, le débarquement de Normandie était d’une envergure phénoménale avec près d’un million de soldats impliqués en juin 1944. Dieppe, en comparaison, impliquait 6,000 soldats alliés.

La France sera libérée le 26 août 1944 et l’opération Market Garden sera lancée en septembre 1944 aux Pays-Bas. La Bataille des Ardennes en décembre 1944 et janvier 1945 sera la dernière grande bataille du front de l’Ouest avant la course jusqu’à Berlin, et sa capitulation en mai 1945.

Prochain texte : Achtung!

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