MERCS - Introduction

Bonjour à tous ! Après une absence prolongée des tables de jeux bien involontaire (la vie étant ce qu'elle est), il me fait plaisir de reprendre pinceaux, gallons et dés mais également la plume (le clavier?!) afin de vous faire part via le présent article de mon premier coup d'oeil sur le jeu MERCS.

Depuis quelques temps, je me pointais régulièrement au Gamer's Vault, mon point d'eau habituel, pour participer à la ligue de Warmachine. Mes adversaires parlaient souvent entre eux, les yeux brillants et le ton enthousiaste, du jeu MERCS. Difficile d'ignorer le buzz ambiant. Curieux de nature et cherchant dernièrement à combler le vide côté sci-fi que ma décision d'abandonner 40k définitivement a laissé, je me mis à faire mes recherches, fouiller sur leur site et forums, consultant également les critiques externes pour me faire une idée. Le jeu a été bien reçu par la communauté sur la toile et le site web officiel démontre un sérieux assumé de la part de la compagnie. Bon, ok, il ne me restait qu'à tester le jeu.

Pas la peine de vous dire que c'est sans difficulté que j'ai obtenu une démonstration. Tout d'abord, établissons les bases: le monde où se déroule les affrontements est situé dans un futur proche, en 2183, où les méga-corporations autrefois de nature strictement commerciales, maîtres suprêmes du destin de tous et chacun (résultat direct du capitalisme à outrance), se retrouvent maintenant à financer des actions militaires suite à des conflits de toutes sortes dont je vous épargnerai les détails, faute d'espace dans cet article. De petites escouades de super-soldats, les MERCS (Military Economic Reconnaissance Counter Security) s'affrontent dans diverses missions imposée par leurs corporations respectives.

Passons au vif du sujet; la partie ! Mon adversaire me prêta gracieusement ses KemVar, MERCS d'origine sud-américaine maître du camouflage et pouvant faire leur part de dégâts en mêlée. De son côté, l'ami Jose a eu droit aux magnifiques Keizai Waza de Guru, MERCS à la solde du conglomérat océanique s'étendant du Japon à l'Australie. Ces derniers ont un penchant high-tech prononcé et utilisent une intéressante technologie nucléaire à impact local. En mêlée ils ne cassent pas des briques avec leurs têtes mais qui a besoin de jouer au bras de fer quand on a des fusils ?!

Nous avons donc poursuivi en roulant nos scénarios sur une table de missions à l'essai sur le site de MERCS. Un peu comme pour Malifaux, chaque factions a un but différent de l'autre, un must dans le gaming moderne. On ne peut pas leur en vouloir d'emprunter le concept, c'est vraiment du bonbon. Des règles beta proposent également des sous-scénarios, toujours selon le modèle mentionné précédemment. Ces règles devraient d'ailleurs voir le jour dans la prochaine extension du jeu. Bref mon adversaire a roulé Recon et devait venir inspecter un élément en plein milieu de la table avant de s'en retourner à sa zone de déploiement avec les informations recueillies, alors que je devais garder ma moitié de table le plus propre possible, repoussant tout intrus afin de créer une zone sûre pour un VIP qui passerait par là après le nettoyage.

Côté technique, les règles restent assez simples (et on aime ça). L'initiative est roulée individuellement, c'est-à-dire par modèle, ce qui dictera l'ordre d'activation. Évidemment, il y a moyen de jouer avec l'ordre via le bounding entre modèles d'une même faction entre autre, intéressant concept où un membre donné laisse tomber toute action sauf son mouvement afin de guider un de ses partenaires, se donnant ainsi un mouvement supplémentaire et activant tout de suite après son bounding target. Cool. Pendant une activation, un modèle peut à la base soit bouger, attaquer, utiliser un objet (medkit, repair kit, etc), se mettre en mode suppression ou encore en overwatch, ces deux dernières options ayant pour but de réduire le champ d'action de l'adversaire ou de le forcer à se compromettre. Le jeu se déroule rapidement, un peu comme à Warmachine il ne faut pas oublier de bien lire et bien comprendre la carte du modèle activé !

On raconte sur MERCS que c'est un jeu avec un niveau de stratégie supérieur. La rumeur prend tout son sens dans le positionnement. Le mouvement y est capital ! Utilisant les stats cards pour mesurer, les modèles ont, une fois par activation, le droit de "snap to cover", un mouvement supplémentaire d'une base qui peut (et doit) voir le modèle se retrouver à l'abri d'un couvert, partiel ou complet. Le tir n'est pas chose facile, le positionnement offre une myriade de différents bonus ou malus et il faut savoir en tirer profit au possible.

La partie s'est donc déroulée à un rythme étonnamment rapide et les saveurs respectives des différentes factions ont faits la différence; les worm grenades de KemVar et leurs vers carnivores s'infiltrant dans les armures pour dévorer les chairs, leur terrible assassin si rapide et le "heavy" en overwatch qui gun comme un malade de mon côté m'ont ravi. Jose a eu droit à la cerise sur le sundae par contre; les Keizai Waza ont un système de mini-bombe nucléaire, activé par un éclaireur et tirée depuis le leader; j'avais bien saigné son éclaireur qui s'était approché de l'objectif et, comme il allait mourir, il m'a fait un "Predator's last stand" !!! Wow ! Incoming ! Le paquet de soldats qui en ont souffert, tant d'un côté que de l'autre !!!

La partie s'est terminée sur une nulle, avec deux modèles restants de chaque côté. Jose avait réussi à recueillir son information mais pas à la rapporter dans sa zone; il héritait de 5 points de victoire moins le nombre de cartes (unité de mesure dans MERCS) le séparant de sa zone, soit une, donc 4VP pour les Japonais ! De mon côté, un seul ennemi dans ma zone et suivant le même principe j'avais droit à 5VP moins le nombre de figurines ennemies dans ma moitié de table, donc 4. Égalité !!! Il est à noter que MERCS se joue exclusivement sur 6 tours, pas un de plus.

Bref j'ai ADORÉ le jeu. Excellent skirmish qui fait pas semblant d'être skirmish, c'est vraiment de l'élite contre de l'élite et une grosse grosse partie du résultat final revient au joueur et à son déplacement stratégique, ce que j'adore. C'est un jeu qui en est à ses débuts certes, mais les créateurs du jeu ont de l'expérience en gaming et ça paraît. Le jeu n'est pas parfait et va continuer à se développer, je vous rassure tout de suite les factions ne s'arrêteront pas à six modèles. Ce que nous avons dans les starter kits sont des escouades spéciales dont les membres ne sont pas anonymes (allez faire un tour sur le site) et nous pouvons nous attendre à d'autres escouades pour chaque corporations. C'est un jeu qui demande un investissement négligeable en comparaison à la plupart des autres jeux sur le marché, donc un bon "side game" pour vous, adeptes de PP et GW !

En espérant voir une communauté s'établir solidement, longue vie à MERCS !!!


Note: Merci à Guru de Focus, Fury & Soulstones 2 pour les photos de ses Keizai Waza.